JOUR 3
Nous étions, au matin de ce troisième jour de voyage, à Madaba, la ville des mosaïques. Mathilde, Yohann et Sergio sont allés admirer la carte en mosaïque byzantine de l'église Saint George pendant que j'aidais Lanna à se réveiller. Puis nous avons déambulé dans les rues. Lanna a été invitée à aider à la réalisation d'une mosaïque. Cette expérience lui a beaucoup plu.
Puis nous avons pris la route en direction de Kerak, aussi appelé Al-Karak, à une centaine de kilomètres au sud de Madaba.
Kerak était une capitale du Royaume de Moab, datant du 7ème siècle avant notre ère, mentionnée dans la Bible. Après une domination nabatéenne au début de notre ère, la ville devint un grand centre urbain pendant l’empire Romain puis un diocèse à l'époque byzantine. Mais Kerak est surtout connue pour son histoire lors des croisades du XIIe siècle.

Nous avons commencé par déjeuner. Kerak n'est pas très touristique et nous y avons trouvé un petit restaurant qui proposait une bonne cuisine locale. En fin de repas, Lanna a aidé le serveur a presser les oranges pour en déguster le jus.
Puis nous avons rejoint l'imposante forteresse érigée dans les années 1140 sous le patronage de Payen le Bouteiller, qui administrait la Seigneurie d’Outre-Jourdain. Jusqu’en 1170, les chevaliers venus d’Europe réussirent à vaincre les attaques de leurs ennemis. Puis, Renaud de Châtillon, célèbre pour sa barbarie, s’empara du site. Il commença alors à piller les caravanes marchandes, à attaquer les pèlerins de la Mecque et à devenir une menace importante pour Saladin, souverain d’Égypte et de Syrie, qui réussit à prendre la forteresse en 1187.

"L'ancienne cité dont on parle fréquemment déjà dans la Bible et aux époques romaine et byzantine, n'avait jamais atteint la puissance que lui donnèrent les croisés. Forts de leurs nouvelles techniques acquises en Antiochène et de la science des architectes orientaux, ils construisirent une muraille immense qui enserra dans ses flancs la ville et le château, leur donnant une capacité

de résistance inégalée. Séparé de la ville par un fossé artificiel d'une trentaine de mètres de large creusé dans la roche, le château, élevé sur le piton rocheux, était à lui seul une véritable prouesse architecturale... Pour asseoir les puissantes murailles sur cette arête saillante, les maçons durent bâtir plus de dix niveaux artificiels, donnant au soubassement l'apparence d'un authentique labyrinthe éclairé jusqu'au plus profond de ses entrailles par d'étroits puits de lumière." ref: Renaud de Châtillon, le seigneur de Kérak de Christian Marquant.

Après cette belle visite, nous sommes partis vers Pétra. Nous y sommes arrivés de nuit, et comme il faisait assez froid, nous avons décidé de dîner dans notre petit hôtel, le RoadHouse. Nous avons déguster le plat national jordanien, à savoir le mansaf qui est composé de viande et de riz servis avec une sauce à base de yaourt. C'était très bon.
Puis le propriétaire de lieux nous a joué un morceau avec son oud, qui est l'un des instruments les plus populaires de la musique arabe. Son nom signifie "une mince bande de bois" en arabe et ceci réfère aux bandes de bois utilisées pour fabriquer le corps en forme de poire de l'instrument. Enfin, nous sommes allés dormir avant notre journée chez les Nabatéens de Pétra!

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