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Retour en Jordanie - En route vers la mer la plus basse du monde.

pascalebellamy30

Jour 6

Ce jour là, nous avons quitté Aqaba pour remonter vers le nord. Notre premier arrêt se trouvait à 175 km, non loin de Pétra. Il s'agissait de la ville de Shobak qui abrite un château de l'époque des croisades. Avant de le visiter, nous avons déjeuné dans un petit restaurant de la ville, où nous avons été très bien accueillis.

Nous avons facilement repéré la forteresse dressée au sommet d'une colline.

Le château de Shobak fut construit en 1115 à la demande de Baudouin Ier, premier roi de l'État croisé de Jérusalem de 1100 à 1118. Nommé alors Krak de Montréal, sa construction débuta après la conquête d’Aqaba et des rives de la Mer Rouge.


Le fort possédait trois rideaux de remparts et pour rendre l'assaut plus difficile, les pentes marquées de la colline avaient été pavées de pierres volontairement glissantes. À son apogée, la forteresse abritait 6 000 personnes ! elle a été assiégée par Saladin en 1171, et de nouveau après la défaite des Croisés à Hattin en 1187, pour finalement capituler au printemps 1189.

Ce hâteau de Montréal surplombait le plateau d'Edom, une zone riche et fertile.



Nous avons ensuite repris la route vers la Mer Morte.

La Mer Morte n'est pas véritablement une mer, c'est en réalité un lac d'eau salée d'une superficie d'environ 810 kilomètres carré. L'eau de la Mer Morte contient plus de 20% de sel alors que la mer en contient seulement 5%. Et de ce fait, comme les lacs salés de l'oasis de Siwa, elle n'abrite aucune vie animale et végétale. De même qu'à Siwa, sa teneur élevée en sel permet au corps de flotter sans aucun effort.

Elle se situe à 420 mètres au-dessous du niveau de la mer, ce qui en fait le lieu émergé le plus bas de la terre. La Mer Morte a atteint sa plus grande taille il y a 10 000 ans. Depuis, elle recule chaque jour un peu plus. C'est grâce au Jourdain que la Mer Morte garde un certain niveau et ne s'évapore pas entièrement. Mais son taux d'évaporation est supérieur aux apports du Jourdain et l'avenir de la Mer Morte est en péril.

Accompagnée de Lanna, je suis allée me mettre les pieds dans l'eau qui était assez chaude. Par contre, je recommande de mettre des sandalettes en plastique car les blocs de sel piquent la plante des pieds!


Lanna avait donc mis les pieds dans la Mer Rouge et la Mer Morte. Nous pouvions maintenant rejoindre Amman. Je voulais lui montrer là-bas le quartier où les commerçants vendent les belles robes brodées jordaniennes.


Jour 7

C'était notre dernier jour en Jordanie, et comme nous voulions en profiter jusqu'à la dernière minute, nous sommes partis visiter Jerash, cité antique située à 50 km au nord d'Amman. Pour Sergio et moi, c'était un retour vers la « Pompéi du Moyen-Orient ».


Ensevelies pendant plusieurs siècles sous un manteau de sable, les ruines de la cité gréco-romaine furent redécouvertes en 1806 par l’explorateur allemand Ulrich Seltzen. Les fouilles réalisées depuis ont permis de mettre à jour une grande ville comportant des édifices bien conservés. Nommée « Garshu » par ses premiers habitants sémitiques, on la retrouve dans les sources grecques et latines sous le même nom, mais hellénisé en « Gérasa », avant que les Arabes ne la nomment « Jerash », cette cité a eu une longue histoire avant de tomber dans l'oubli.

La question des origines de la ville reste encore sans réponse. Il semblerait que sous le règne de l’empereur romain Caracalla (188-217), la cité ait cherché à embellir son passé en prétendant avoir été fondée par Alexandre le Grand, mais les travaux archéologiques sur les vestiges hellénistiques n’ont pour l’instant pas pu faire remonter les origines de la ville au-delà du IIe siècle avant J.-C.

Après quelques périodes troubles durant lesquelles la cité passe entre les mains de la dynastie des Hasmonéens (84 av. J.-C.) puis des Nabatéens (73 av. J.-C.), le général romain Pompée (106-48 av. J.-C.) la conquiert en 64-63 av. J.-C., et il entreprend alors de grands travaux d’aménagement et de restauration, faisant de Gérasa une ville de plus en plus prospère. Le grand forum ovale fut sans doute le plus grand forum de l’empire romain (90x80 mètres)


Au IIIe siècle la cité devient une « colonie romaine ». Habitée par environ 20 000 personnes, elle atteint alors son apogée.

Avec la conversion de l’empereur Constantin au christianisme en 330, c’est tout l’Empire byzantin qui est christianisé. Aussi, Gérasa connait l’arrivée de nombreux chrétiens dans la ville entre le Ve et le VIIe siècle : une cathédrale et plusieurs églises, construites avec les pierres de temples païens, témoignent de leur présence.

Mais entre le déclin de l’Empire byzantin et l’invasion par les Perses sassanides en 614, suivie de la conquête musulmane en 636, la vie politique et économique de Jerash est particulièrement bouleversée. A ces troubles politiques viennent bientôt


s’ajouter des catastrophes naturelles : une série de tremblements de terre en 747 détruit en partie la cité. La population avoisine alors les 4 000 habitants, et Jerash n’est bientôt plus qu’un petit village, qui sera peu à peu abandonné.

Ref : Les clefs du moyen-orient.

Après un délicieux déjeuner dans le site antique, nous avons quitté la ville pour rejoindre l'aéroport. Jusqu'au dernier jour nous aurons pu admirer les merveilles du passé.

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