
Jour 5 Suite
Notre magnifique excursion matinale du 29 février, dans le Wadi Rum, nous a comblé. Nous avons ensuite pris la décision de rejoindre Aqaba, ville sur la Mer Rouge, que Sergio et moi n'avions pas visité lors de notre dernier séjour en Jordanie.

A notre arrivée, c'est la chaleur qui nous a surpris, puisqu'il faisait autour des 30 degrés. Nous avons vite enlevé nos vestes et pulls et rejoint un restaurant. Le poisson servi était frais et très bon!
Aqaba est le seul port maritime de Jordanie. La ville et ses alentours forment une région stratégique pour le pays. En effet, Aqaba a des frontières avec la ville de Haqel dans le Royaume d'Arabie Saoudite, via le point frontière d'Al-Derrah, également avec l'Égypte, et aussi avec Israël dans la ville de Eilat, via le point de passage de Wadi Araba. Les deux villes, Aqaba et Eilat, sont situées à la pointe du golfe d’Aqaba, qui est une extension de la mer Rouge. Quatre pays se trouvent donc dans un rayon de 30 km autour de notre destination.

Le ventre plein, nous avons tenté la promenade en bateau pour admirer les fonds marins. Nous avons été plutôt déçus. Autant le spectacle sous-marin à Marsa Alam en Egypte nous avait époustouflé, Autant ici, les poissons colorés se faisaient rares. Sans doute aurions-nous dû aller plus loin du port. Mais notre guide était très content de nous faire découvrir, reposant au fond, un char d'assaut, d'où quelques poissons sortaient.
Lanna et moi avons ensuite trempé nos pieds dans la Mer Rouge avant de partir à la recherche d'un hôtel. Nous en avons trouvé un rapidement. Neuf, propre, d'un prix raisonnable, cela nous convenait et nous avons pris les clefs de deux chambres.
Elles étaient vastes et propres, mais celle de Lanna et ses parents n'avait pas de fenêtre et la nôtre en avait une petite donnant sur un mur! Dommage pour un hôtel en bord de mer!

Tant pis, nous sommes sortis, après un moment de repos, pour au moins manger sur la mer. En chemin, nous avons visité le fort d'Aqaba, aussi appelé le château mamelouk qui est aujourd’hui l’un des seuls vestiges de la vieille ville. Il fut construit, sur les bases d’une ancienne forteresse croisée. Au XIIe siècle, les Croisés occupèrent la ville et construisirent la forteresse de Helim. Au XVIe siècle, Al-Ashraf Qansur al-Ghawri, l’un des derniers sultans mamelouks, la transforma en lieu de repos pour les pèlerins égyptiens se rendant à La Mecque. Durant la période de déclin de la ville, le fort conserva sa tradition d'accueil en devenant un caravansérail. Puis les Ottomans s'y intéressèrent à nouveau et le restaurèrent. Le château devint de nouveau un lieu d'hébergement pour les pèlerins. En juillet 1917 a eu lieu a Aqaba une bataille décisive dans la lutte qui opposait les Ottomans à la révolte arabe au Proche-Orient.

Parmi les protagonistes, un jeune britannique alors inconnu : le colonel Thomas Edward Lawrence. Ainsi les troupes arabes de l'émir Faiçal, fils du roi Husseïn, appuyées par les anglais, s'emparèrent de la forteresse.
Du château, on peut regarder flotter le drapeau de la révolte arabe, au sommet d'une des plus hautes hampes du monde, de 132m. Elle fut érigée pour commémorer la révolte arabe de 1916, et afin que le drapeau soit visible d'Israël. Ce grand drapeau se situe au milieu d'une place très animée le soir, où nous avons trouvé facilement un restaurant dont la terrasse donnait sur la mer. Nous avons bien mangé, puis, le sommeil nous a rattrapé et nous sommes rentrés à l'hôtel.
Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie, né le 16 août 1888 à Tremadog (pays de Galles), est un officier, archéologue, diplomate et écrivain britannique, qui est devenu célèbre pour son rôle dans la grande révolte arabe (1916-1918) et la campagne du Sinaï et de la Palestine (1915-1918) contre l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale.
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