Ce matin nous avons hésité à retourner voir le site antique de Dadane, mais nous avons changer d'idée et décidé de faire un peu de route vers l'oasis Al Khaybar. Comme Tayma c'était une cité fortifiée qui a été habitée à l'âge de Bronze peut-être même avant. Il y a des vieux remparts qui ont été très récemment découverts. C'est un site qui vient d'être ouvert au tourisme. Il y a un travail énorme des archéologues notamment français. Les vestiges des remparts dans les oasis montrent que, dans cette région de l'Arabie Saoudite, il n'y avait pas que des nomades, mais bien des familles vivant et cultivant dans les oasis. Al Khaybar est très connue pour une bataille du prophète Mohamed contre les juifs oasiens. Le Prophète Mohamed a gagné cette bataille. Il semble que cette victoire sur les Juifs d'antan soit aujourd'hui utilisée dans un chant pour protester contre l'occupation israélienne, essentiellement en Cisjordanie.
Nous sommes partis aux alentours de 9h, empruntant une route extrêmement peu fréquentée, traversant un désert constitué de petites montagnes dans les couleurs noire, marron, et ocre. Entre ces montagnes, une plaine extrêmement plate avec des acacias dont la verdure embellit la couleur des montagnes. Nous avons croisé quelques dromadaires. Il faut éviter de tomber en panne d'essence car il n'y a qu'une station-service après 150 km de route. Sinon, il n'y a aucun village, ni épicerie, c'est vraiment désertique, comme la route de Marsa Matruh à Siwa. Nous arrivons enfin à Al Khaybar. N'ayant pas emporter à boire et pas trouvé d'endroit pour acheter de l'eau sur la route, nous nous précipitons dans un supermarché le long de l'avenue d'entrée dans l'oasis. C'est un super marché genre mini market comme l'on trouve dans tous les centres-villes, bien achalandé. Il y a un petit coin boulangerie où l'on prend du pain, des croissants au fromage. Nous trouvons même des glaces. Le prix de l'addition est très raisonnable.
Puis nous partons à la recherche de la zone ancienne en suivant le GPS. Lorsque nous arrivons près de la vieille ville, plusieurs voitures sont garées dont une voiture de la police qui nous informe que nous ne pouvons pas visiter le site, il est temporairement fermé.
Nous continuons alors la route en espérant accéder au sommet d'une colline d'où observer la vieille ville notamment la partie qui est en haut d'un promontoire. Mais le long de la route beaucoup de panneaux indiquent que la zone est fermée car en cours de restauration. Nous finissons quand même par nous arrêter un peu plus loin, peu enthousiastes, mais décidés à voir quelque chose même de loin. Nous traversons à pied des gros cailloux noirs où apparaissent des restes de constructions réalisées avec ces roches noires. Arrivés au point le plus haut nous apercevons de loin des maisons sur un promontoire mais nous ne faisons que distinguer des bâtiments a l'horizon. Nous repartons déçus.
Nous nous motivons à faire le tour de la ville espérant qu'il y ait autre chose à voir. Tout en tournant autour du périmètre de la vieille ville, nous tombons sur ce qui semble être un grand parking avec le sol recouvert de cailloux rouges et un grand panneau demandant aux visiteurs de laisser l'oasis propre. Nous nous garons car nous distinguons au loin des vieilles maisons de couleur ocre au delà d'une palmeraie.
Nous marchons de nouveau sur une zone parsemée de roches noires avant de découvrir de plus près ce paysage magnifique. Les palmiers très verts d'où émergent de belles maisons apparemment en briques crues. En contrebas nous apercevons des jardins entourés de petits murs. Nous descendons et empruntons un petit chemin entre ces murs et de là nous nous approchons de ce qu'il paraît être une vieille ville. aucun panneau n'indique que c'est interdit donc nous montons et nous nous promenons dans cette cité abandonnée. Plus loin, un autre groupement d'habitations anciennes resplendit sous le soleil. Nous prenons des belles photos et nous projetons d'aller à l'autre vieille ville en reprenant la voiture. Mais notre élan est coupé par une barrière et un véhicule de police. En faisant demi-tour nous comprenons que la zone où nous étions juste avant était aussi interdite au public. Nous avons dû prendre le seul accès sans panneau! Nous reprenons la route en grignotant ce qu'on avait acheté à l'arrivée. La lumière est très belle, le rouge des montagnes est incroyable. Des dromadaires mangent des arbustes le long de la route et un chamelier surveille ses animaux.
De retour à Al Ula nous terminons dans la vieille ville et allons diner au même restaurant que la veille, la Villa Fairouz. Sergio ne fume pas la chicha la plus chère du monde. Puis nous profitons une dernière fois des ruelles couvertes aux odeurs d'encens. Demain départ vers Al Wajh sur les bords de la Mer Rouge.
Dans le prochain post, je vous emmène vers la mer rouge!
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